Financement de cinq nouvelles études cliniques

Des AVC chez l’enfant au traitement de l’hypercholestérolémie chez le sujet âgé, le FNS investit 12,4 millions de francs dans des études médicales.

​Peut-on se passer de médicaments pour traiter certaines maladies ? De telles questions médicales ne sont pas à l’agenda de l’industrie, même si elles revêtent une grande importance pour la société. C’est la raison pour laquelle le FNS soutient depuis 2016 des études cliniques de tout premier ordre sur ces thèmes souvent négligés par la recherche. Lors de la mise au concours 2019 du programme "Investigator Initiated Clinical Trials" (IICT), le FNS a reçu 29 requêtes; il en finance cinq pour un montant total de 12,4 millions de francs.

Les facteurs décisifs qui ont présidé à la sélection des requêtes étaient, d’une part, le besoin médical qui se fait hautement sentir en la matière et, d’autre part, la pertinence de la question de recherche pour les patient·es et la pratique clinique. En outre, les projets devaient utiliser des standards très élevés sur les plans de la méthode et des statistiques et présenter ainsi un fort potentiel de réussite. De plus, l’expérience approfondie des chercheuses et chercheurs dans la conduite d’études cliniques de grande ampleur constituait également un critère déterminant.

Obtenir une approbation des commissions cantonales d’éthique et de Swissmedic, l’Institut suisse des produits thérapeutiques, est la condition préalable nécessaire à la réalisation de ces études.

Les cinq projets approuvés

Mirjam Christ-Crain, Hôpital universitaire de Bâle: Quel traitement est le mieux toléré en cas d’hyponatrémie: les soins standards ou une thérapie basée sur un nouvel algorithme?

Maja Steinlin, Inselspital de Berne: Les stéroïdes à forte dose aident-ils l’enfant en cas d’accident vasculaire cérébral avec un rétrécissement unilatéral des artères cérébrales?

Nicolas Rodondi, Institut bernois de médecine de premier recours (BIHAM) : Quels sont les effets d’un arrêt des médicaments visant à réduire le taux de cholestérol sur les personnes âgées qui souffrent de plusieurs maladies mais dont le cœur est sain?

Iris Baumgartner, Inselspital de Berne: Le traitement standard actuel est-il suffisant pour les diabétiques présentant des ulcères aux pieds et des troubles chroniques de la circulation sanguine? Ou vaudrait-il mieux apporter une amélioration immédiate de l’irrigation des jambes par d’autres mesures?

Benoit Guery, CHUV: Qu’est-ce qui fonctionne le mieux contre une diarrhée causée par une infection à Clostridioides difficile: une transplantation de microbiote fécal issu d’un sujet sain ou des antibiotiques?

Entre 70 et 2000 patient·es

Deux à cinq personnes ont déposé une requête conjointe pour chaque projet, auquel participent encore entre 10 et 26 autres partenaires. Les chercheuses et les chercheurs travailleront sur leurs études cliniques durant environ quatre à cinq ans. À cet effet, ils recruteront entre 70 et 2000 patient·es.

"La recherche soutenue par le FNS crée des connaissances qui engendrent des progrès médicaux immédiats", indique Deborah Studer, responsable principale des IICT au FNS. "Que notre programme contribue considérablement à une amélioration de la qualité de vie des patient·es nous inspire beaucoup de fierté."

Le FNS a soutenu 28 études cliniques depuis 2016, et le prochain appel à projets est déjà en cours: au printemps 2020, les chercheuses et les chercheurs ont manifesté leur intention d’y participer. Ils doivent maintenant déposer leurs requêtes d’ici au 2 novembre 2020. Le FNS poursuit et optimise le programme en permanence.

Page web IICT