Repenser ensemble l’encouragement des carrières scientifiques
Le FNS mène une réflexion de fond sur le soutien aux chercheuses et chercheurs en début de carrière. Il invite ses partenaires à participer à un échange sur ce thème central pour l’avenir de la recherche.
L’encouragement de la relève scientifique est une préoccupation centrale du FNS. Celui-ci ne cesse de perfectionner ses instruments afin de prendre en compte la réalité de la vie quotidienne des chercheuses et chercheurs. «Les mécanismes actuels de financement ne semblent plus répondre aux besoins du 21e siècle, notamment en termes de flexibilité et de perméabilité accrues des carrières entre les secteurs d’activité. De nombreuses études et initiatives, en Suisse comme ailleurs, montrent que la dépendance et les conditions de travail peuvent également entraver la progression de la relève scientifique», relève Katrin Milzow, membre de la Direction, cheffe du Développement de la recherche. «Dans ce contexte, le FNS souhaite mener une réflexion de fond avec ses partenaires sur l’encouragement des carrières.»
Un thème prioritaire
«Pour la présidence du Conseil de la recherche du FNS, réévaluer la stratégie d’encouragement de la relève scientifique constitue un thème prioritaire», appuie Stuart Lane, président du comité spécialisé Carrières. Dès l’été 2023, le FNS a entrepris des travaux dans le but de développer des approches innovantes pour soutenir les chercheuses et chercheurs en début de carrière.
Identifier les problématiques centrales
En premier lieu, le FNS a procédé à une analyse de la situation actuelle, en identifiant les forces, faiblesses, opportunités et défis pour l’institution en lien avec la thématique.
Il a également mis en évidence les principales problématiques associées aux carrières académiques qu’il soutient et, plus largement, aux parcours scientifiques dans les secteurs public et privé. «Pour ce faire, nous avons notamment pris en compte les résultats obtenus jusqu'à présent dans le cadre des études de cohortes que nous menons depuis 2018 auprès des candidat·es à ses instruments d’encouragement de carrières, ainsi que les résultats de l’enquête sur les conditions de travail du personnel des projets conduite en 2022», précise Katrin Milzow. Diverses études et d'autres apports de partenaires du domaine scientifique aux niveaux national et international ont également fourni des informations importantes.
Quatre thématiques centrales ont émergé de ces analyses: la tension entre l’importance et les conséquences négatives de la mobilité internationale; la valorisation des carrières non-académiques et le soutien aux carrières non-linéaires; l’adéquation des critères de l’évaluation avec les objectifs de l’encouragement des carrières; ainsi que l’importance de conditions de travail attrayantes pour les nouvelles générations de chercheuses et chercheurs, également nécessaires pour garantir l’excellence de leur recherche.
Réflexions avec les parties prenantes
A la suite de ces analyses préliminaires, le FNS a élaboré un concept pour instaurer un dialogue avec les différentes parties prenantes autour des carrières scientifiques. C’est pourquoi il vient de lancer un appel à participation pour traiter des problématiques identifiées dans le cadre d’une journée de réflexion. Il invite ses partenaires institutionnels (hautes écoles, associations de chercheuses et chercheurs en début de carrière, etc.) à proposer des candidat·es pouvant contribuer à ces discussions et souhaitant s’engager dans un processus d’échange. «Le but est de mettre en perspective différents points de vue et de co-construire des propositions pour définir les grandes lignes de la stratégie du FNS pour le financement des carrières de demain», indique Stuart Lane. Les premiers échanges auront lieu à l’automne 2024.
En impliquant les chercheuses et chercheurs de la relève à ces réflexions sur le financement des carrières, le FNS entend non seulement améliorer leur situation, mais aussi renforcer le développement de la recherche et accroître la valeur de cette dernière pour la société.