Relever les défis grâce à la recherche fondamentale

Cette image montre un scientifique en gros plan

De nombreux scientifiques démarrent actuellement des travaux sur le virus Sars-CoV-2. Mais des centaines de projets soutenus par le FNS peuvent déjà aider, de près ou de loin, à trouver des réponses à la crise sanitaire actuelle.

En Suisse et dans le monde, le nouveau coronavirus est devenu une priorité pour la recherche scientifique. Les projets soutenus par le Fonds national suisse (FNS) n’échappent pas à cette tendance. Un appel spécial et un programme national de recherche (PNR) ont été lancés pour trouver des solutions à la pandémie de Covid-19. Mais les résultats ne sont pas attendus avant plusieurs mois.

Pourtant, les scientifiques sont déjà en première ligne pour gérer la pandémie. Ils aident les responsables politiques à prendre les meilleures décisions. Ils travaillent au développement de vaccins ou de médicaments. Ils s’appuient pour ce faire sur les compétences qu’ils ont pu développer et sur les connaissances solides qu’ils ont pu acquérir dans le cadre de travaux de recherche fondamentale. Et ce, avant que le Sars-CoV-2 ne focalise l’attention.

Un clone du nouveau coronavirus

Certains projets soutenus par le FNS ciblent déjà les coronavirus. Une équipe de l’Institut de virologie et d’immunologie de l’Université de Berne dirigée par Volker Thiel mène depuis plusieurs années des recherches sur le fonctionnement et la réplication de ces virus à ARN. "A titre personnel, je m’intéresse à ces virus depuis plus de quinze ans. Comme certains peuvent affecter les humains, je trouve nécessaire de mieux les connaître", précise le chercheur. Cette expertise a permis à l’équipe de pouvoir créer rapidement un clone synthétique du nouveau Sars-CoV-2, une étape cruciale dans la recherche d’un vaccin ou d’un traitement. Autre exemple, à l’Université de Washington, un postdoc soutenu par le FNS travaille au développement de médicaments ou d’un vaccin contre les coronavirus, se basant sur les virus Sars-CoV-1 et Mers-CoV, connus de longue date.

D’autres projets ne s’intéressent pas spécifiquement aux coronavirus mais permettent tout de même de mieux comprendre et gérer la pandémie actuelle. Par exemple, dans le cadre d’un projet mené à l’Université de Bâle, l’épidémiologiste Emma Hodcroft étudie les liens entre les virus afin de retracer les chaînes d'infection. A l’Université de Genève, la médecin Samia Hurst traite des questions d’éthique en lien avec les politiques de santé publique.

Trouver des solutions à des problèmes qui n’existent pas encore

Dans la base de données de recherches du FNS, le mot-clé «virus» renvoie à près de trois cent projets récents ou actuels; le mot-clé "épidémie" à près de deux cents et le mot-clé "pandémie" à près de soixante; près de deux cents projets ciblent les maladies infectieuses et près de trois cent projets ont été financés dans le domaine de l’épidémiologie. Sans oublier ceux qui s’intéressent à la gestion et aux conséquences des crises, sanitaires ou non.

Au total le FNS soutient actuellement près de 1300 projets qui peuvent contribuer, de près ou de loin, à trouver des réponses à la crise sanitaire actuelle ou à se préparer à d’autres défis dans le domaine de la santé. Et ces 1300 projets ne représentent qu’un aperçu de la recherche scientifique suisse. Grâce à l’encouragement de projets et au soutien des carrières, le FNS investit sur le long terme dans de nombreux domaines. Il permet aux scientifiques de disposer de compétences et de connaissances solides. "La recherche fondamentale permet de trouver des solutions à des problèmes qui n’existent pas encore mais pourraient nous concerner à l’avenir" souligne Matthias Egger, président du Conseil national de la recherche du FNS.

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