Projets Santé et bien-être : approbation de 29 requêtes de recherche
Accouchements traumatiques, rééducation à la marche en 3D, régime vitaminique, etc. C’est la seconde fois que le FNS soutient des travaux dans le cadre de son offre Projets Santé et bien-être. Sur 162 requêtes, il en a retenu 29.
L’offre d’encouragement Projets Santé et bien-être, qui ne sera pas reconduite, vise à promouvoir la recherche dans le domaine des sciences de la santé au sein des hautes écoles spécialisées (HES) et des hautes écoles pédagogiques (HEP). Cet appel à projets était accompagné par un comité d’évaluation spécialisé dans ce domaine et par un comité de direction composés de trois membres du Conseil de la recherche et de trois chercheuses et chercheurs issus d’une HES ou d’une HEP suisse et nommés par swissuniversities.
Promouvoir l’excellence à travers la diversité
Les 162 requêtes soumises se distinguaient par leur degré élevé de multidisciplinarité et leur orientation pratique. Au terme d’une évaluation en une seule étape, le FNS a approuvé 29 projets qui seront financés à hauteur de 20 millions de francs au total. Sur les 170 requêtes déposées en 2023, 35 projets avaient été retenus et également soutenus à hauteur de 20 millions de francs. Parmi les 162 requêtes reçues cette année, 52 avaient été refusées l’an passé et ont fait l’objet d’une nouvelle soumission après révision : 14 d’entre elles ont au final été sélectionnées.
Comme l’offre d’encouragement Projets Santé et bien-être n’est pas prolongée, les requérant·es dont le projet a été refusé ont la possibilité de resoumettre leur requête révisée en tant que nouvelle proposition dans le cadre de l’instrument Encouragement de projets. Conformément aux directives en vigueur, il permet par principe à toutes les chercheuses et chercheurs engagés au sein d’une HES ou d’une HEP suisse de déposer une requête de recherche sur un thème de leur choix.
Les premiers projets démarreront au 1er décembre 2024. Les 29 projets retenus dureront en moyenne trois ans et demi.
Présentation de trois des projets soutenus
Prévention des troubles de stress post-traumatique liés à l’accouchement
On estime que les troubles de stress post-traumatique consécutifs à l’accouchement touchent de 4 à 6% des femmes ayant donné naissance à un enfant. Associés à la dépression post-partum, ils peuvent exercer un impact négatif sur les liens mère-enfant, l’allaitement et le développement des nouveau-nés. Dans le cadre de son projet de recherche, Stefan Oelhafen de la Haute école spécialisée bernoise souhaite étudier comment les mères et les professionnel·les de santé perçoivent les expériences traumatisantes et les violences subies durant l’accouchement. Dans un deuxième temps, il se propose d’examiner si, et comment, ces événements obstétricaux contribuent à induire des troubles de stress post-traumatique. Le projet vise à réduire leur fréquence en prévenant les situations traumatogènes. À plus long terme, cette approche permettrait aussi d’abaisser les coûts publics et individuels conséquents induits par les pathologies psychiques périnatales.
Des mouvements de rééducation en 3D
Ne serait-ce qu’en Suisse, l’ostéoarthrite affecte près de deux millions de personnes. Le genou fait fréquemment partie des articulations touchées. Pour réduire les douleurs et restaurer la mobilité, il est recommandé de suivre une rééducation. Toutefois, les exercices de physiothérapie préconisés ne permettent pas toujours d’obtenir une amélioration. Un nouveau type de rééducation fait appel à un programme qui enregistre les mouvements des patient·es tout en effectuant des calculs biomécaniques en temps réel. Dans le cadre de leur projet de recherche, Benoît Le Callennec et Claude Pichonnaz (Haute École Arc Ingénierie et Haute École de Santé du Canton de Vaud) prévoient de développer un système d’entraînement à la marche qui pourrait être adapté individuellement par les physiothérapeutes et s’appuierait sur un moyen de communication composé d’avatars animés en 3D. À plus long terme, les spécialistes prévoient de mettre en œuvre des entraînements impliquant l’ensemble du corps. Un tel système pourrait à l’avenir être décliné pour une multitude de pathologies et d’exercices.
Statut vitaminique des enfants et adolescent·es en Suisse
Durant la petite enfance, les vitamines sont essentielles pour assurer croissance et développement. Au plan européen, il n’existe cependant que peu d’informations sur les apports en micronutriments des plus jeunes. En poursuivant le projet VITAKIDS, Angeline Chatelan de la Haute école de santé de Genève souhaite étudier de manière approfondie le régime vitaminique des enfants et des adolescent·es en Suisse. VITAKIDS vise notamment à identifier celles et ceux qui présentent un risque élevé de carences et à recueillir des faits et chiffres concrets sur leur statut vitaminique. Il s’agira ensuite d’adapter l’alimentation de manière ciblée pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants et des adolescent·es sous- ou suralimentés en vitamines afin d’améliorer durablement leur santé.