Ma recherche me touche personnellement. Et alors?

Le visage d’une jeune femme fragmenté sur plusieurs miroirs.
© Angelika Annen

Quiconque est victime de racisme et fait des recherches à ce sujet est au cœur de sa propre problématique. Comment ces scientifiques arrivent quand même à prendre du recul et pourquoi l’objectivité absolue n’existe pas ?

« Tout le monde a des biais, même les personnes non marginalisées croyant penser de manière objective », souligne une chercheuse qui a elle-même fait l’expérience du racisme. Le dernier numéro d’Horizons s’entretient avec cinq scientifiques sur la manière de gérer les recoupements entre leur propre expérience et l’objet de leurs recherches. Il retrace également comment les féministes ont rendu l’implication personnelle acceptable dans les sciences humaines, met en lumière les pièges de l’objectivité avec un philosophe des sciences et explique comment les méthodes scientifiques ont conduit à une sorte de vérité normative.

Autres points forts : assister au jeu de pierre-feuille-ciseaux dans un laboratoire, découvrir pourquoi l’hostilité de Trump à l’égard de la science est si bien perçue aux États-Unis et rencontrer une étudiante qui a dirigé une expédition de recherche dans l’Atlantique.

L’édition actuelle d’Horizons – comme toujours accessible à tout le monde – est aussi variée que la recherche elle-même.