Postdoc.Mobility : le FNS octroie 200 bourses de mobilité et subsides de retour

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Grâce au FNS, les chercheuses et chercheurs peuvent vivre une expérience clé dans leur carrière : l’instrument Postdoc.Mobility offre à 200 postdoctorant·es l’opportunité de mener un projet à l’étranger ou de revenir en Suisse.

« Effectuer un séjour de recherche à l’étranger constitue souvent un événement déterminant pour les chercheuses et chercheurs en début de carrière », souligne Marc Zbinden, chef du secteur Carrières. « Cela favorise l’autonomie dans un nouvel environnement, permet de tisser des liens importants et constitue généralement une expérience de vie unique. » Le FNS encourage les séjours de recherche à l’étranger à travers les bourses Postdoc.Mobility. Les chercheuses et chercheurs peuvent ainsi réaliser leur projet dans une institution de recherche de premier ordre à l’étranger et revenir ensuite en Suisse (voir encadré pour les résultats de la dernière mise au concours).

Etudier les comportements de recherche en ligne

Dans le cadre de sa bourse Postdoc.Mobility, Joachim Baumann de l’Université de Zurich partira à Stanford (Etats-Unis) étudier le comportement de recherche en ligne des utilisatrices et utilisateurs. Depuis l’apparition de ChatGPT en 2022, l’utilisation de l’IA a en effet fortement évolué dans la société et les moteurs de recherche traditionnels sont de plus en plus fréquemment délaissés au profit des outils guidés par l’intelligence artificielle. Bien que leur usage soit très largement répandu, les connaissances relatives à la manière dont ils sont employés demeurent néanmoins sporadiques. Et les possibilités comme les risques que présente leur utilisation quotidienne n’ont pas été analysés de manière systématique. Ce sont à ces lacunes que Joachim Baumann se propose de remédier.

Deux autres projets sélectionnés

Les bourses Postdoc.Mobility comprennent un subside à l’entretien personnel, un forfait pour les frais de voyage et une éventuelle contribution aux frais de recherche et de congrès. Les bénéficiaires de bourses peuvent par ailleurs demander un subside de retour pour financer la première période de recherche directement après leur retour en Suisse.

Deux autres projets sont également encouragés par le FNS :

  • Son doctorat de l’Université de Fribourg en poche, Rebecca Cooper se rendra au Muséum d’histoire naturelle d’Oslo pour développer de nouveaux modèles d’apprentissage profond en s’appuyant sur des simulations et l’intelligence artificielle. Ceux-ci doivent contribuer à répondre aux questions sur l’évolution de la biodiversité en paléontologie. Grâce à ces modèles, elle souhaite notamment mieux évaluer la formation, la disparition et la répartition des espèces sur le plan international et régional, et déterminer parallèlement quels facteurs environnementaux pourraient expliquer l’augmentation de la biodiversité. Ce projet s’avère d’autant plus important que les collections de fossiles sont incomplètes et que les méthodes standard utilisées jusqu’alors n’offrent qu’une image imparfaite de cet éventail.
  • La bourse de mobilité de Loïc Pignolo de l’Université de St-Gall lui permettra de rejoindre Lyon et Londres où il compte utiliser l’exemple offert par les tâches ménagères, comme le ménage, la garde d’enfant ou les soins dispensés aux personnes âgées, pour analyser comment les plateformes numériques modifient les exigences posées aux prestataires de services concernés. Le recours accru aux plateformes en ligne signifie que ceux-ci doivent investir de plus en plus de temps et d’argent dans leur autopromotion et leur identité en ligne et comprendre les normes et les algorithmes qui sont propres à celles-ci. C’est en effet la seule façon pour eux de garantir leur visibilité, ce qui peut à son tour entraîner des désavantages, car tous ne disposent pas des mêmes moyens dans ce domaine.

24,8 millions de francs pour 200 projets

Lors de la mise au concours Postdoc.Mobility du 3 février 2025, le FNS a de nouveau reçu un nombre de demandes record. Au total, 493 requêtes ont été évaluées et 200 (41 %) acceptées. Le FNS met à disposition un montant total de 24,8 millions de francs pour les financer. Ainsi, 70 chercheuses et 88 chercheurs effectueront un séjour d’une durée maximale de deux ans à l’étranger. Par ailleurs 20 postdoctorantes et 22 postdoctorants bénéficieront d’un subside de retour pour poursuivre leurs travaux en Suisse. Le taux de succès s’élève à 36% pour les bourses de mobilité et à 71 % pour les subsides de retour.